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Date
Organisme responsable de l'accès intellectuel
Origine
Biographie ou Histoire
IM'média est une agence de presse écrite, photographique, radiophonique et audiovisuelle spécialisée dans l'immigration et les quartiers populaires, les mouvements sociaux (jeunesse, chômeurs ou travailleurs précaires, monde ouvrier, mal-logés) et les cultures urbaines. Créée en 1983 sous la forme d'une association loi 1901, elle s'inscrit dans la dynamique de l'émergence sociale, politique et culturelle des nouvelles générations issues de l'immigration, avec pour objet le développement de la communication sociale dans les quartiers populaires, une formation professionnelle et l'accès aux médias. A partir de Lyon et de Nanterre (Hauts-de-Seine), elle a développé un réseau inter-régional et européen, participant au lancement de cellules de communication (presse écrite, audiovisuel) dans plusieurs associations en France, en Grande-Bretagne et en Allemagne. L'agence IM'média publie des articles et des photographies dans la presse écrite, spécialisée ou généraliste, et constitue un point d'appui pour la presse associative. Elle publie aussi ses propres documents, et produit, réalise et diffuse des reportages et documentaires radiophoniques ou audiovisuels dont des extraits sont disponibles sur les chaines Dailymotion et YouTube.
Elle participe à des médias "libres" ou "alternatifs" (journaux et revues, radios et télés libres, sites internet etc). L'agence IM'média a co-produit et réalisé des émissions pour la télévision, dont Rencontres sur FR3 (1989-90) ainsi que des vidéos dites "institutionnelles" en lien avec l'économie sociale ou la politique de la ville. Outre les reportages ou documentaires de son catalogue, elle fournit ses images d'archives sous forme de rushs pour différents projets (documentaires, cinéma, télévision) en France et à l'international.
Mots clés lieux
Autres Cotes
Date
Particularité physique
Dimensions
Présentation du contenu
Cette collection se compose de documents vidéo : films, reportages, documentaires de la forme courts et moyens métrages qui reflètent la diversité du catalogue audiovisuel de l'agence IM'média. Elle témoigne des activités passées de cette agence de presse d'actualité.
Ces vidéos se distinguent des rushes de reportages ou de documentaires, de captations d'événements ou d'entretiens au long cours qui sont actuellement conservés par l'Agence IM'média, et constituent un fonds d'archives accessible à des tiers pour alimenter leurs productions audiovisuelles.
Mode de classement
Les sections de ce plan de classement, dont les intitulés sont volontairement larges, visent seulement à donner un premier aperçu des grandes thématiques couvertes par l'Agence IM'média depuis sa création. Beaucoup de ses productions, quelles que soient leur nature films documentaires, films d'intervention, reportages d'actualité, captations d'événements, entretiens filmés, montages-hommages d'images d'archives, clips vidéo, etc. , traitent simultanément de plusieurs sujets. Cette richesse est décrite de manière plus détaillée grâce aux mots clés associés à chaque document.
La description de chaque document a été préparée par l'Agence Im'média et les textes sont signés Mogniss Abdallah.
Conditions d'utilisation
Les documents sont sous droits.
La reproduction, la publication ou la citation des documents sont soumises à l'accord préalable des ayants droit par l'intermédiaire de La contemporaine.
Existence et lieu de conservation des originaux
Les supports analogiques originaux sont conservés par l'Agence IM'média.
Informations sur le traitement
L'Agence IM'média a eu le souci de préserver ces vidéos originellement produites sur des supports analogiques. Elle a alors entrepris un premier travail de numérisation. Ce travail s'est accompagné d'un important travail de nouveau dérushage et de retranscriptions effectué avec l'apport d'une nouvelle génération de vidéastes apportant un œil neuf et critique sur ces images anciennes. Une collaboration avec La Contemporaine a ensuite permis de numériser un nouvel ensemble de films en 2014.
Le travail d'habillage de l'ensemble des documents vidéos numérisés a été réalisé par l'Agence IM'média. Une copie de 130 vidéos numérisées et restaurées a ensuite été transmise à La Contemporaine par Mogniss Abdallah, le responsable de l'agence IM'média, entre 2014 et 2020.
Mots clés personnes
Mots clés producteurs
Mots clés typologiques
Date
Importance matérielle
Autres Cotes
Date
Importance matérielle
Présentation du contenu
Reportage.
Fiche technique :
- Réalisation : Mogniss H. Abdallah et Naguib Allam.
- Images et son : Samir Abdallah et Saïd Bakhtaoui.
- Images d'archives : Agence IM'média.
- Musique : Chanson « Nationalité immigrée » - troupe de théâtre des Flamants (Marseille).
- Montage : Christine Huteau et Julien Teruel.
- Production : Agence IM'média Automne 1985 / 2017.
Reportage réalisé dans le cadre du magazine Vidéo News spécial Justice réalisé à l'automne 1985, réactualisé avec un apport d'images additionnelles en 2017.
Le 28 octobre 1982, Wahid Hachichi, lycéen de Vaulx-en-Velin, 18 ans, est tué à coups de fusil à Lyon.
Le 6 novembre, Abdennbi Guemiah, lycéen habitant la cité de transit Gutenberg à Nanterre, décède suite à un tir de 22 long riffle par un pavillonnaire voisin.
Les familles et amis de Wahid et d'Abdennbi se mobilisent à la mémoire des disparus, pour réclamer justice. Elles se rencontrent et décident de faire cause commune.
Naguib Allam, l'oncle de Wahid, mène une contre-enquête sur les faits, conteste la version officielle d'une tentative de vol de BMW, voire d'un auto-radio, et fonde Wahid association.
Mme Hachichi évoque les aspirations de son fils disparu, et lance un appel au ministre de la justice Robert Badinter : « A chaque fenêtre je vois un 22 long riffle. Il faut que ces crimes cessent ». L'oncle de Wahid s'intéresse aussi aux mobilisations ailleurs en France.
Fortement marqué par un appel des mères à Marseille au lendemain de la mort de Lahouari Ben Mohamed, tué par un CRS le 18 octobre 1980, il s'en inspire au printemps 1983 pour lancer l'Association Nationale des familles victimes de crimes racistes ou sécuritaires. Leur moyen d'action est l'empowerment des familles : aucune organisation politique, syndicale ou associative, aucun avocat ne doit s'imposer ni agir en leur nom sans un accord direct préalable et explicite, cela afin que les différentes affaires ne soient instrumentalisées à d'autres fins.
Lors de forums justice et de réunions publiques organisés dans plusieurs villes (Vénissieux, Vaulx-en-Velin, Nanterre, Marseille, Paris...) l'association réclame notamment le respect de la mémoire des victimes, un soutien moral et financier des familles, la reconnaissance officielle de leurs associations comme des structures d'aide aux victimes, et l'instauration d'une commission d'enquête indépendante sur la police et la justice. L'association formule aussi sa volonté d'une extension de la loi du 1er juillet 1972 aux violences à caractère raciste, la possibilité de se constituer partie civile.
Les familles réclament également de « désarmer les beaufs » et autres « Dupont-Lajoie », « des sanctions exemplaires contre ceux qui pratiquent le tir à l'homme et une réglementation sévère des armes », à l'instar des parents de Marc Pinkert, un garçon de 20 ans tué lui aussi par un pavillonnaire au 22 long riffle le 25 mai 1984 à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine).
Le 21 mars 1984, les « Folles de la place Vendôme » accompagnées par environ 200 personnes entament leur première ronde sous les fenêtres du Ministère de la Justice dans l'espoir d'être entendu par le Garde des Sceaux, Robert Badinter.
Dans la foulée, une quarantaine de familles rejoindront l'association. S'y côtoient désormais Arabes, Noirs antillais ou africains, Espagnols ou Portugais, Turcs, Gitans et Français blancs.
Lors d'un deuxième rassemblement place Vendôme le 27 octobre 1984, Mr. Pinkert se définit comme tel, avant d'apporter toute sa solidarité à l'ensemble des familles, les conjurant de ne pas céder à la déception. « On nous a dit qu'au ministère on ne pouvait pas faire grand chose, à part donner des instructions aux parquets », relate Abdelghani Guemiah, frère aîné d'Abdennbi, « mais pour les juges on est impuissants », indépendance de la justice oblige. Mr. Pinkert insiste: « Le Ministre de la Justice, Robert Badinter, peut donner des instructions fermes aux parquets. De notre côté, nous devons faire notre travail pour alerter les médias. Il faut continuer », conclut-il sous les applaudissements.
Parmi les « Folles de la place Vendôme» (en référence aux mères de la place de Mai qui ont attiré l'attention de l'opinion publique internationale sur le sort des disparus victimes de la dictature en Argentine), on rencontre Mme Melyon, la mère de Lucien originaire de Guadeloupe, tué par des « videurs » lors d'un concert le 30 octobre 1977 à l'hippodrome de Pantin, ou encore Colette Aubourg, la mère de François-Michel, 21 ans, mort suite à des violences au bal des pompiers à Vitry-sur-Seine le 14 juillet 1983. Ces mères, tout en rappelant les faits, racontent aussi combien le drame vécu bouleverse les relations intra-familiales et leurs incidences sur le rapport au boulot, leurs difficultés financières et l'indifférence ambiante une fois l'émotion retombée. Et lancent un appel pour « que d'autres mères se joignent à nous... car il y a d'autres enfants qu'il faut protéger.».
Informations sur le traitement
Support d'origine: Umatic BVU.
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