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Cote/Cotes extrêmes
Date
Importance matérielle
Particularité physique
Présentation du contenu
Notes sur la forme : 1822 pièces (3101 pages).
Notes sur le contenu : Le fonds inventorié ci-dessous est en réalité un artefact réalisé à la Bibliothèque et Musée de la guerre (premier nom de la Contemporaine) dans le courant des années 1920. Parmi les nombreux dons alors reçus par la bibliothèque, beaucoup étaient fractionnés, les périodiques envoyés au service des périodiques, les objets au musée, les imprimés ou les manuscrits regroupés, parfois, de manière thématique. Le présent fonds fut ainsi constitué sous le nom de « Fonds des souvenirs de soldats » en prélevant dans les dons arrivant à la Bibliothèque et en regroupant dans un même ensemble les correspondances et les carnets de soldats de la Grande Guerre. Lettres, témoignages, journaux personnels en constituent le dénominateur commun. L'alimentation de ce fonds a duré de 1918 à 1931 au moins. L'ensemble des documents qu'il comporte semble avoir été oublié ensuite sur une étagère. Il a été retrouvé lors d'une séance de désherbage effectuée en décembre 2004 au 5bis de la tour de la B.D.I.C. Etant donné l'impossibilité - et, d'une certaine manière, le peu d'intérêt - de reconstituer dans leur intégrité les dons d'origine, il a été choisi de préserver le fonds en l'état. Une cote a été attribuée à l'ensemble, une sous-cote à chacun des dons (ou des fractions de dons) qui le compose. Très riche, le fonds comprend des dons extrêmement divers tant par leur taille (de 1 pièce à 258), par leur origine (particuliers, oeuvres de secours, Ministère de la guerre...), par leur langue (français, allemand, anglais, portugais, arabe, ukrainien, russe, polonais, tchèque, hongrois), que par leur contenu : lettres interceptées par la censure, lettres de soldats à leurs marraines de guerre, journaux d'officiers prisonniers... A côté de correspondances stéréotypées, figurent de nombreux témoignages sur le quotidien (quotidien du front, quotidien des matelots, ou des camps de prisonniers), sur les combats, mais aussi, par exemple, sur la « disette » en Hongrie en 1917, l'argot des tranchées ou la grippe espagnole dans les Dardanelles en 1918. Le contenu de chacun des dons est décrit ci-dessous. On se borne à signaler ici quelques points généraux. Dans le cadre de ce classement, a été retrouvé un ensemble de fiches ayant servi, dans les années 1920, à l'élaboration du présent fonds. Ces fiches ont été réunies et classées ci-dessous sous la cote [F delta 1854/1]. Le fonds débute ensuite par une exception : le journal d'un soldat français prisonnier en Allemagne pendant la guerre de... 1870. Ce document, explicitement classé à l'intérieur du fonds dans les années 1920, y a été maintenu. Le fonds contient d'autre part la grande enquête menée par Albert Dauzat sur l'argot militaire en 1917, ainsi qu'un ensemble de témoignages sur le Lycée de Jeunes Filles de Tournon qui, durant la Grande Guerre, abrita des soldats. Pour le reste, l'essentiel consiste en correspondances (celles liées aux oeuvres sont généralement les plus volumineuses) et en journaux de soldats (qui constituent souvent les documents les plus riches). On remarque la récurrence de certains donateurs, comme le député André Honnorat (qui contribua à la création de la B.M.G. et fut l'auteur d'un très grand nombre de dons dans les années 1920 et 1930) ou Magalie Boisnard (pour les documents en provenance d'Afrique du nord). A noter que le fonds contient une collection notable de cartes postales, notamment de la région des Dardanelles. Les dons ont été classés de manière chronologique [Plusieurs types de classement étaient possibles : en fonction de la date d'arrivée des dons à la B.M.G. (mais celle-ci n'est pas toujours connue), en fonction de l'ancienneté des documents. C'est ce dernier critère qui a été retenu : les dons sont classés en fonction de la date du plus ancien document qu'ils contiennent.]. Pour chacun d'entre eux sont indiqués, en plus des dates extrêmes et du nombre de pièces, la langue utilisée, le « numéro de don » - lorsque celui-ci a pu être identifié - puis, le cas échéant, le numéro de « manuscrit ». Le présent fonds réunit 39 dons. Pour 21 d'entre eux seulement, le numéro de don est connu. Il semble en effet que dans les années 1920, dans le cadre de la constitution du présent fonds (ou en tout cas en même temps qu'elle), a été élaborée à la B.M.G. une classification des « manuscrits ». A celle-ci, dont on n'a pu trouver trace par ailleurs, renvoient ici un certain nombre d'annotations (« à classer aux manuscrits ») et une numérotation qui semble suivre à peu près la chronologie des dons. Pour chacun des dons est enfin esquissée une description des documents qu'il contient. Ceux-ci, sauf avis contraire, sont classés de façon chronologique. Le fonds présente des lacunes : il est établi que certains donateurs (Henriette Vaisson par exemple) ont légué à la bibliothèque des fonds de lettres dont on a perdu la trace ; par ailleurs, quelques dons semblent incomplets dans leur état actuel ; enfin et surtout, l'une des fiches ayant servi à la constitution du fonds mentionne l'existence de huit dons de lettres et carnets qui n'ont pas été retrouvés. En ce sens, le fonds demeure ouvert et susceptible d'accueillir les documents qui pourraient être un jour exhumés des greniers de l'actuelle Bibliothèque. Signalons pour terminer que la B.D.I.C. possède d'autres collections de lettres - en particulier une collection conservée sous la cote [F delta 1126/01/A] faisant partie du fonds « La Guerre dans le ressort de l'Académie de Lille » - et de carnets - notamment une collection de 49 carnets conservés sous la cote [F delta rés 0069]. Un grand nombre d'imprimés sont par ailleurs classés dans le fichier manuel de la Grande guerre sous les rubriques « Psychologie du combattant », « Mémoires et témoignages » ou « Biographies individuelles ».
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Notes sur le contenu : [Remarque : le don est indiqué comme « anonyme » dans le Registre des dons et figure parmi une masse de prospectus et de brochures la plupart en allemand.]Numéro de manuscrit : 20[A côté de ce numéro figure la note suivante : « joindre aux manuscrits ».]Dans le courant de l'année 1917, à travers une série d'articles publiés dans le Mercure de France (16 avril, 16 mai 1917) et dans le Bulletin des Armées (28 mars, 16 mai, 27 juin 1917), une enquête est lancée par Albert Dauzat sur l'argot militaire. Les lettres ici réunies constitue tout ou partie de la correspondance imposante reçue par Dauzat, le Bulletin des Armées ou le Mercure de France. Les réponses ici présentes (199 au total), souvent annotées par Dauzat, s'étalent entre mars et octobre 1917 et consistent, pour la plupart, en listes lexicographiques :« S'appuyer la garfouille : monter la garde, doublard : sergent-major, avoir les colombines : avoir peur, gros cul : tabac de soldat, bricheton : pain, ...». La plupart émanent de soldats mobilisés, quelques-unes d'anciens militaires. Divers milieux sociaux sont représentés les correspondants issus de milieux lettrés et bourgeois faisant généralement état de leurs titres. A noter que le fonds contient 42 lettres « anonymes » ou aux « signatures illisibles », marquées d'un « A » et numérotées par Dauzat « a1 » à « a42 ». Le fonds très riche comprend en outre 30 cartes postales et 2 coupures de presse : 1 extrait du Mercure de France du 16 mai 1917 contenant notamment une réaction de Willy ; 1 extrait du Bulletin des Armées du même jour. A noter que ces deux journaux ont publié certaines des réponses qui leur furent envoyées.
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