Répertoire numérique du fonds de l'Agence IM’média

1 media

Déplier tous les niveaux

Date

1983 - 2019

Organisme responsable de l'accès intellectuel

La contemporaine

Origine

Agence IM’média

Biographie ou Histoire

IM’média est une agence de presse écrite, photographique, radiophonique et audiovisuelle spécialisée dans l’immigration et les quartiers populaires, les mouvements sociaux (jeunesse, chômeurs ou travailleurs précaires, monde ouvrier, mal-logés) et les cultures urbaines. Créée en 1983 sous la forme d’une association loi 1901, elle s'inscrit dans la dynamique de l'émergence sociale, politique et culturelle des nouvelles générations issues de l'immigration, avec pour objet le développement de la communication sociale dans les quartiers populaires, une formation professionnelle et l’accès aux médias. A partir de Lyon et de Nanterre (Hauts-de-Seine), elle a développé un réseau inter-régional et européen, participant au lancement de cellules de communication (presse écrite, audiovisuel) dans plusieurs associations en France, en Grande-Bretagne et en Allemagne. L'agence IM’média publie des articles et des photographies dans la presse écrite, spécialisée ou généraliste, et constitue un point d'appui pour la presse associative. Elle publie aussi ses propres documents, et produit, réalise et diffuse des reportages et documentaires radiophoniques ou audiovisuels dont des extraits sont disponibles sur les chaines de daylimotion et de YouTube.

Elle participe à des médias "libres" ou "alternatifs" (journaux et revues, radios et télés libres, sites internet etc…). L'agence IM'média a co-produit et réalisé des émissions pour la télévision, dont Rencontres sur FR3 (1989-90) ainsi que des vidéos dites "institutionnelles" en lien avec l'économie sociale ou la politique de la ville. Outre les reportages ou documentaires de son catalogue, elle fournit ses images d'archives sous forme de rushs pour différents projets (documentaires, cinéma, télévision) en France et à l'international.

Cote/Cotes extrêmes

NUMAUD/0013

Date

1985 - 2019

Importance matérielle

26 fichiers

Particularité physique

Enregistrements analogiques numérisés

Présentation du contenu

Cette collection se compose de documents vidéo: films, reportages, documentaires de la forme courts et moyens métrages qui reflètent la diversité du catalogue audiovisuel de l'agence IM'média. Elle témoigne des activités passées de cette agence de presse d'actualité.

Ces vidéos se distinguent des rushes de reportages ou de documentaires, de captations d'événements ou d'entretiens au long cours qui sont actuellement conservés par l'Agence IM'média, et constituent un fonds d'archives accessible à des tiers pour alimenter leurs productions audiovisuelles.

Mode de classement

Les huit sections de ce plan de classement, dont les intitulés sont volontairement larges, visent seulement à donner un premier aperçu des grandes thématiques couvertes par l’Agence IM’média depuis sa création. Beaucoup de ses productions, quelles que soient leur nature — films documentaires, films d’intervention, reportages d’actualité, captations d’événements, entretiens filmés, montages-hommages d’images d’archives, clips vidéo, etc. —, traitent simultanément de plusieurs sujets. Cette richesse est décrite de manière plus détaillée grâce aux mots clés associés à chaque document.

La description de chaque document a été préparée par l'Agence Im'média et les textes sont signés Mogniss Abdallah.

Conditions d'accès

Ces documents sont consultables dans la bibliothèque numérique accessible depuis les postes informatiques de la salle de lecture de La contemporaine et également visionnable en ligne dans L' Argonnaute.

Existence et lieu de conservation des originaux

Les supports analogiques originaux sont conservés par l'Agence IM'média.

Informations sur le traitement

L'Agence IM'média a eu le souci de préserver ces vidéos originellement produites sur des supports analogiques. Elle a alors entrepris un premier travail de numérisation. Ce travail s'est accompagné d'un important travail de nouveau dérushage et de retranscriptions effectué avec l'apport d'une nouvelle génération de vidéastes apportant un œil neuf et critique sur ces images anciennes. Une collaboration avec La contemporaine a ensuite permis de numériser un nouvel ensemble de films en 2014.

Le travail d'habillage de l'ensemble des documents vidéos numérisés a été réalisé par l'Agence IM'média. Une copie de 73 vidéos numérisées et restaurées a ensuite été transmise à La contemporaine par Mogniss Abdallah, le responsable de l'agence IM'média, entre 2014 et 2019.

Mots clés personnes

Mots clés typologiques

Date

1986 - 1990

Importance matérielle

2 documents vidéo

Mal-logés : le mouvement à Paris (période automne 1986 été 1990)

Cote/Cotes extrêmes

NUMAUD/0013/035

Date

Juin 1990

Importance matérielle

11min 30s

Présentation du contenu

Film d'intervention.

Film d'intervention collectif. Première diffusion le 18 juin 1990 au concert de soutien aux mal-logés à l'Unesco, Paris.

Suite à une série d'incendies criminels dans l'est parisien durant l'automne 1986, causant la mort de 19 personnes (cf. aussi « Un toit pour les sinistrés du XXème », de Joy Banerjee, 11 min. 30'', diffusion agence IM'média), plusieurs occupations ont lieu «sans droit ni titre». Au 67 rue des Vignoles, des escrocs qui monnaient des chambres à squatter sont évincés. Quelques tentes sont aussi plantées dans la rue, et plusieurs manifestations sont organisées. La mairie fait mine de ne pas vouloir céder au « chantage du squat et de la rue », concédant toutefois quelques relogements à titre humanitaire.

Cependant, les mal-logés affirment haut et fort qu'ils ne quémandent pas l'aumône, et ne veulent pas de solutions transitoires tels les « foyers pour clochards » ! Ils réclament un logement décent pour tou-te-s, et l'application de la loi de réquisition qui permettrait la mise à disposition de très nombreux logements vides à Paris. En se focalisant sur un relogement social dans des HLM de qualité dépendant des pouvoirs publics, les mal-logés en lutte pointent la responsabilité de l'Etat au moment où la tentation est forte de se défausser sur le parc locatif des propriétaires privés. On assiste alors à une velléité de généralisation de la lutte, qui concerne à Paris plus de 60 000 demandeurs de logement social, mais aussi les locataires en butte aux augmentations de loyers sur fond de limitation des constructions HLM, sans oublier les « quotas ethniques » et autres discriminations racistes dans l'attribution de logements.

Le Comité des mal-logés (CML), lancé en mars-avril 1987, monte ainsi en première ligne pour « s'unir et s'organiser », immigré-e-s et Français-e-s ensemble. En janvier 1989, le CML réquisitionne un immeuble HLM entier, flambant neuf, au 92 rue de la Fontaine au Roi dans le 11ème. En banlieue aussi, des réquisitions populaires ont cours. Le 2 mai 1990, les immeubles du 67 rue des Vignoles et du 92 rue de la Fontaine au Roi sont évacués par la police. Aussitôt, près de 300 personnes - dont 48 familles expulsées - se regroupent et occupent le square place de la Réunion, dans le XXème. Malgré une omniprésence policière intimidante, elles vont y rester cinq mois, rejointes par d'autres mal-logés. Cette occupation permanente va constituer un point de ralliement pour de multiples luttes. Elle donne lieu à des formes d'organisation et de décision en Assemblée générale et par commissions (information; solidarité quartier; enfants; sécurité; finances - gestion de la caisse de solidarité...), appelées à se réunir chaque soir à 18h sur la place.

Dans la commission organisation, on retrouve Jean-Baptiste Eyrault, alias Babar, qui devient une figure médiatique du mouvement, vu aux côtés de l'abbé Pierre venu à la rescousse. Un médiateur sera nommé par le gouvernement et à force de négociations, les familles initialement expulsées seront relogées en région parisienne. Le camp levé, les divergences apparues dans la conduite de la lutte (priorités politiques, autonomie du mouvement vis-à-vis des socialistes revenus au pouvoir, relations avec les organisations caritatives ou de gauche, place de l'expertise et des professionnels du logement etc...) vont amener Babar et ses amis à quitter le CML et à lancer une nouvelle association, le DAL (Droit au logement).

Fiche technique:

Réalisation:

- Images et montage: Collectif

- Extraits du reportage Un toit pour les sinistres du XXème de Joy Banerjee

- Production : Agence IM'média juin 1990

Existence et lieu de conservation des originaux

Support d'origine: Bétacam SP.