Ces albums ont été constitués par la SPA entre 1915 et 1919 à partir des tirages réalisés d'après les plaques de verre exécutées sur le terrain par les opérateurs missionnés. Chaque photographie est documentée, précisément datée et légendée par les archivistes de la section, à partir des indications rapportées par les photographes. Mais ces albums sont également complétés par des photographies collectées par la SPA auprès d'autres sources : services photographiques des pays alliés (armées belge, anglaise, portugaise), presse française (agence Meurisse, journal l'Illustration ), services officiels français (Identité judiciaire), sources allemandes et autrichiennes, photographes professionnels ou amateurs. Par voie de presse, la SPA a en effet fait appel au don, auprès des particuliers, pour récupérer des images permettant de documenter les évènements écoulés entre le déclenchement de la guerre et la création de la section au printemps 1915. Quant aux militaires non missionnés mais ayant toutefois réalisé des photographies sur le terrain, ils ont été invités à verser celles-ci à la SPA. Au sein de ce fonds coexistent donc photographies officielles et privées, points de vue français et étrangers.
La SPA, Section photographique de l'armée, est créée en mai 1915, soit un mois après la création de la SCA, Section cinématographique de l'armée. Le service travaille sous l'égide de 3 ministères : la Guerre (réglementation de l'envoi des photographes opérateurs sur les fronts, orientation de la thématique des reportages et du choix des prises de vues), l'Instruction publique et les Beaux-Arts (développement, tri et archivage des plaques de verre et des tirages, accueil du public), les Affaires étrangères (diffusion des photographies à l'étranger). Cette organisation influence les missions : enregistrer les actions militaires et illustrer l'effort industriel, mais aussi documenter les dommages de guerre, ruines et destructions. La SCA et la SPA fusionnent en mars 1917. La production et la diffusion de films et d'images fixes continuent encore après la fin de la guerre jusqu'à la suppression du service en 1919.
L'acte de la donation au Musée est convenu le 13/08/1956 par M. A. Lapeyra, sous directeur des monuments historiques et M. Félix Debyser, conservateur du Musée de la Grande Guerre et de la Bibliothèque de documentation internationale.
La collection dite des Albums Valois a été constituée par la Section photographique des Armées (SPA), organisme créé en mai-juin 1915 par le Ministère de la Guerre. A partir de cette date, le gouvernement français dépêche sur les différents fronts occidentaux, puis d'Orient, des photographes, appelés « opérateurs », avec pour objectif de prendre tous clichés intéressants : au point de vue historique (destructions, ruines...), au point de vue de la propagande par l'image à l'étranger, au point de vue des opérations militaires, par la constitution d'archives documentaires. Portant plus spécifiquement sur les fronts en France et en Belgique, les albums Valois de La Contemporaine contiennent des tirages originaux, provenant pour la très grande majorité de ces « opérateurs » du SPA, mais aussi d'agences photographiques, d'institutions étrangères, ou de particuliers. Les planches d'albums sont toutes précisément localisées parfois jusqu'au lieu-dit, datées, légendées, et permettent d'identifier l'opérateur. Classée systématiquement par département ou par thématique (aviation, hôpitaux...), cette collection constitue donc un ensemble iconographique et documentaire de premier plan pour la Première Guerre mondiale.
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