Le 17 juin 1940, après un peu plus d’un mois d’une campagne de France qui voit l’armée victorieuse de 14-18 débordée par les forces allemandes, le maréchal Pétain annonce aux Français « le cœur serré (…) qu’il faut cesser le combat ». Fin des combats certes, mais pas fin de la guerre : pour 1,8 million de soldats français faits prisonniers s’ouvre la période incertaine de la captivité dans le Grand Reich nazi. 1,6 million la subira jusqu’à la capitulation de l’Allemagne quatre ans plus tard, en stalag (Stammlager) pour les hommes de troupe, en oflag (Offizierlager) pour les officiers qui n’ont pas à travailler.